Qui suis-je
Choisir sa thérapeute, c’est essentiel. Une bonne thérapie repose sur une relation de confiance, et il est normal de vouloir trouver la personne avec qui l’on se sent à l’aise. Alors voici une petite présentation de moi, histoire de voir si ma manière d’aborder les choses vous parle.
Je m’appelle Nisjeta Vladaj et je suis d’origine albano-kosovare. Comme beaucoup, j’ai grandi dans un environnement où la sexualité n’avait pas sa place. En grandissant, j’ai compris qu’ignorer les questions liées à la sexualité et à la vie affective ne faisait que nous enfermer dans nos propres craintes, doutes et mal-être. Alors, j’ai choisi de faire autrement : démystifier la sexualité, ouvrir le dialogue et accompagner celles et ceux qui souhaitent avancer sans tabou ni jugement. J’aime créer des ponts, guérir les tabous et réconcilier l’ancien avec le nouveau. Par ailleurs, mon prénom signifie “renaissance” ou “nouvelle vie” en albanais et reflète cette essence.
En dehors de mon métier, j’aime les choses qui me recentrent. Les bains froids dans le Léman, en hiver — pas pour le défi, mais pour le silence intérieur qu’ils créent. J’aime écrire, quand les idées tourbillonnent un peu trop, ou simplement quand quelque chose me touche et que je veux le garder vivant.
Je suis de celles qui pensent mille choses à la fois, qui peuvent s’éparpiller, oublier, sauter d’un sujet à l’autre — et puis revenir avec une vision inattendue. C’est parfois un défi dans un monde qui attend de la linéarité, mais c’est aussi une richesse : ma pensée est en mouvement, sensible, créative.
Bref, je m’intéresse profondément à la conscience corporelle — à ces espaces où l’on apprend à habiter son corps autrement, avec douceur. Des espaces où l’on se réconcilie avec sa vulnérabilité, où la douleur devient matière à transformation, et où l’on retrouve peu à peu le corps comme lieu vivant, sensible, sacré. J’ai longtemps cru qu’il fallait s’endurcir pour avancer, mais je pense aujourd’hui que c’est l’inverse : c’est en accueillant nos fragilités qu’on accède à une force bien plus grande.
Mon parcours
Mon envie de comprendre le monde et les dynamiques qui le façonnent m’a d’abord menée vers un Bachelor en philosophie et sciences sociales.
J’ai poursuivi avec un Master en études de genre au sein de la Faculté des sciences de la société à Genève. En parallèle de mon Master, j’ai entrepris un DAS en sexologie clinique à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), une formation essentielle pour accompagner les personnes dans leur rapport à la sexualité et à la vie affective.
Au fil de mes études, je me suis passionnée pour les questions liées aux sexualités, aux identités, aux normes, à la migration et aux violences. Ce sont des thèmes que j’aborde toujours avec une approche intersectionnelle, en tenant compte des croisements entre genre, origine, classe, orientation sexuelle ou encore statut administratif.
Mon mémoire de Master s’intitule Faire l’expérience de l’injustice reproductive : perspectives de femmes albanophones. Il m’a permis d’explorer comment les inégalités systémiques prennent forme dans l’intimité, dans les corps, dans les trajectoires de vie — et de mieux comprendre les rapports de pouvoir à l’œuvre dans la santé sexuelle et reproductive.
Dès l’obtention de mes diplômes, j’ai ressenti le besoin de faire entendre une autre voix sur la sexualité, une voix libre, accessible et sans détour. C’est ainsi qu’est né Langues Déliées Sexologie, un podcast disponible sur Spotify que je co-anime avec ma collègue, Mathilde Saudan, également sexologue et sociologue.
À travers ce projet, nous abordons les sexualités dans toute leur diversité, avec pour objectif de briser les tabous, transmettre des savoirs, et ouvrir des espaces de réflexion et d’écoute. Chaque épisode est une invitation à explorer des thématiques souvent mises sous silence, à déconstruire les idées reçues et à ouvrir des espaces de réflexion et de dialogue.
Dans un contexte où l’éducation sexuelle reste souvent limitée, hétérocentrée, et peu inclusive, nous avons ressenti la nécessité de créer un média indépendant, professionnel, et incarné, capable de parler librement des réalités intimes. Nous misons sur une parole libre, bienveillante, mais rigoureuse, loin des jugements ou des injonctions.